Les contes de Louis Schneegans, janvier – Le cor de la terreur et la trompe des Juifs

Au cours de l’été 1349, se répandit en Alsace la plus grande et la plus épouvantable vague mortelle qui eût jamais frappé les pays rhénans.

Venu d’Asie et d’Afrique, le fléau toucha l’Europe où il tua de male mort des milliers de personnes, aussi bien des chrétiens que des païens, car, comme le rapportent les chroniqueurs de cette époque, cette mort sévissait d’une extrémité du monde à l’autre, au-delà des mers comme de ce côté-ci.

Terrifiés et horrifiés, les peuples appelèrent ce fléau cruel la peste noire.

Elle fit rage, à Strasbourg comme partout ailleurs : environ seize mille personnes furent mises en terre, et il n’y avait pas de mot pour qualifier cette détresse et cette désolation !

Le « Grüselhorn », trompe en bronze portant d’un côté l’écu de la ville, de l’autre celui de l’Œuvre Notre-Dame.
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Les contes de Louis Schneegans, décembre – Le bosquet sacré et les trois hêtres

A en croire de très vieilles légendes dont on ne perçoit plus qu’un faible écho, l’endroit où se dressent aujourd’hui la cathédrale et la merveilleuse flèche de la tour, celle qui s’élève si hardiment vers le ciel, serait depuis plus de deux millénaires un lieu sacré et un sanctuaire.

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Les contes de Louis Schneegans, novembre – L’horloge dans la cathédrale

Cela faisait longtemps, longtemps que l’ancienne horloge de la cathédrale ne fonctionnait plus.

Voilà pourquoi les maîtres de corporations et le Grand Conseil décidèrent de la remplacer par une autre qui serait encore plus merveilleuse.

Un horloger, à nul autre pareil, conçut et exécuta la merveille.

Nulle part aux alentours, nulle part dans le grand et vaste monde, on ne pouvait trouver une horloge qui, même de loin, aurait soutenu la comparaison avec cet incomparable chef-d’œuvre artistique.

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Les contes de Louis Schneegans, octobre – La voûte et le lac sous la cathédrale

Le lac souterrain de la cathédrale de Strasbourg est l’un de ces nombreux sujets où maints mythomanes, abonnés et adonnés aux mystères, au mysticisme et au spiritisme, s’en sont de tout temps donné à cœur joie. Le texte s’en fait d’ailleurs l’écho.

Parmi les gens du peuple, plus d’un (et on pourrait encore en trouver certains) croit que sous la cathédrale, il y aurait une voûte bien sonore sous laquelle on pourrait faire des allers et retours en bateau ; l’entrée se trouverait dans une cave située juste en face de la cathédrale, dans un logement attenant à la pharmacie dite Au cerf. L’habitait jadis un barbier nommé Geßler, et de nos jours un autre barbier appelé Moïse (leur ancêtre commun figure sur la maison).

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Les contes de Louis Schneegans, septembre – Le petit homme de la balustrade près du pilier des anges

Le récit présenté ce mois n’est pas dépourvu de qualités littéraires. A travers un suspense bien ménagé, perce un léger humour qui présente un artiste que n’offusquent pas les sottes prétentions du vulgum pecus. La leçon est proposée par le texte et non de la bouche du maître. Tout est bien qui finit bien.

Tous ceux qui sont allés à la cathédrale connaissent le petit homme qui, près de l’horloge, au-dessus de la chapelle Saint-André, lève les yeux depuis la balustrade de la chapelle Saint-Nicolas, vers le magnifique pilier des anges qui soutient la voûte du bras sud du transept.Strasbourg_cathédrale_Notre-Dame_homme_accoudé_01 Continuer à lire … « Les contes de Louis Schneegans, septembre – Le petit homme de la balustrade près du pilier des anges »