C’est le jour de la Saint-Urbain, en 1277, que maître Erwin de Steinbach avait commencé la façade de la cathédrale, son œuvre la plus glorieuse.

Le bâtiment s’éleva rapidement et solidement sous la direction du grand maître. De tous côtés, les fidèles se hâtaient d’affluer et d’apporter leur aide à la construction de l’église, pour obtenir l’indulgence promise par l’évêque Conrad et, ainsi, le pardon de leurs péchés. Tout le monde, comme le rapportent nos chroniqueurs, voulait assurer son salut au moyen de cet édifice.
Sa famille soutint volontiers Erwin de toutes ses forces.
Maître Jean, digne fils du grand artiste, ne fut pas le seul à le soutenir dans ce chantier. Sabine, la plus adorable des filles, se tint à ses côtés et l’assista grandement. Elle aussi, la pure jeune fille, par ses dispositions artistiques, avait hérité, avec son frère Jean, le grand génie du père et appris son art. La flamme sacrée brillait dans les deux poitrines, et le grand maître était ravi de reconnaître en ses enfants l’image de sa jeunesse.
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